Prologue
Papa n'était toujours pas rentré. Cela faisait 3 mois. Il n'y avait plus aucun doute. Il s'était fait prendre. Je devrais désormais, à 19 ans, me débrouiller seule. Essayer de ne pas me faire avoir comme lui. Ne pas mourir. Ne pas me faire habiter...
La panique commençais à monter en moi. Je n'avais personne à qui parler. Personne à qui expliquer mon cas.
Je decidais donc de partir. Au risque de tout perdre. Mais, maintenant, je n'avais plus rien. Rien à me raccrocher...
A une vitesse des plus rapides, je faisais un sac, privilègiant les vêtements chauds et l'eau. J'avais l'habitude de marcher dans le desert... Mais où irais-je ? Que ferais-je sans toit, sans rien ?
Je grimpais l'echelle menant au dehors. Cela faisait des mois que je n'étais pas sortie de mon trou...
Quand je soulevais la planche de bois, préalablement recouverte de sable après le départ de mon père, je pris de la poussière doré dans les yeux. Du sable pénétra dans ma bouche. Quel goût désagréable !
Je crachotais en m'essuyant les yeux avec la manche de mon pull.
Je sentais que ce voyage n'allais pas être de tout repos.
Mes jambes n'étaient pas habitué à marcher. C'est avec difficulté que j'effectuais mes premiers pas dans le sable. Mes pieds m'enfonçaient dans le sol fin.
Au bout d'une heure, j'étais lessivée. Mais dans le ciel, je vis un hélicoptère. Je me plaquais sur le côté, dans la verdure piquante du desert. La peur me retournait le ventre. Ce noeux qui m'empêchais de bonger était insuportable. Je restais accroupie durant 3 heures, attendant que l'hélico cesse de tournoyer au dessus de moi.
Le soleil était à son zénith quand je repris la route.
Inlassablement, je marchais, essayant d'évacuer l'idée d'avoir perdu un père...Mais cela était plus difficile que je ne le pensais
Je ne cherchais plus à savoir l'heure, ni quel jour était-on... Je voulais simplement retrouver mon père. Même si un mille pattes prennait son corps en otage.
J'avais envie que tout redevienne comme avant. J'avais envie d'aller au square avec mes amis et rester des heures sur les balançoires pour regarder les plus petits jouer.
Mais cela n'arrivera plus. Parce qu'on est envahis. Nous, les humains, avons perdu la partie. Il n'y avait plus rien à faire. A par essayer de sauver sa peau. Ou devrais-je dire, son âme.
Je commençais à avoir une atroce migraine. Le soleil était trop fort pour ma pauvre tête.
Je m'accordais une pause. Je m'emparai d'une bouteille d'eau, dévissai le bouchon et, renversant ma tête en arrière, versai de le liquide. Cela faisait un bien fou.
Après m'être rafraichis, je rangeais mes affaires et repartais d'un pas assuré.
La nuit vint vite. Je trouvais une grotte où me protéger.
Je mis un autre pull et pris mon sac en guise de coussin.
Au loin, je voyais les étoiles. J'aurais préféré que mon père en fasse partit...
Une larme coula le long de ma joue.
Je m'empressais de la retirer. Il faillait être forte Amy !
Tu es une Juergens bon sang !
C'est avec le souvenir de mon père que, paisiblement, je m'endormis.
N.D.A (Note de l'Auteur):
J'espère que ça vous a plu.
Bisous,Clémence...