Une nouvelle que j'ai écrite ce soir, en une demi-heure. J'étais inspirée
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Elle était là, inerte sur le lit blanc. Son visage, calme est lisse était aussi pâle que les draps. C'était la seule partie de son corps qui me paraissait familière, tout le reste était recouvert de divers capteurs, câbles et tuyaux, que je ne pouvais nommés et dont je ne pouvais encore moins, expliquer le rôle.
Je me comptentais passivement de décrire avec objectivité la scène que je voyais, comme si j'étais extérieur à toute cette situation. Comme si de la voir dans cet état de m'atteignais pas. Mais la seule personne à qui il est impossible de mentir, c'est sois-même. Même si je ne laisse pas la peine prendre le dessus, même si je tais ma douleur, je suis détruit. J'ai toujours été orgueilleux, fier et je n'aime pas montrer mes émotions. Et aujourd'hui, même si c'est totalement ridicule, je prends sur moi. Aujourd'hui, ma meilleure amie est dans le coma, et je pense à ma putain de fierté. Elle m'oppresse et empêche mes larmes acides de couler, ce qui, pourtant, me soulagerait tellement.
Je me suis approché lentement de lit, sans faire de bruit, sans doutes pour ne pas 'la réveiller'. Mais de là ou elle est, si elle est quelque part, elle ne peut évidement pas m'entendre. Mais par habitude, par reflex, pour toutes les fois ou je me suis réveillé avant elle, ou couché après, je marche sur la pointe des pieds. Peut-être une manière de nier les faits, la réalité. De faire comme si elle pouvait se réveiller d'une minute à l'autre. Comme si elle n'avait pas encore fait une rechute et s'était fait le fixe de trop. Celui qui lui sera probablement fatale. Héroïne. Héroïne. Ivy, tu m'avais promis. Tu m'avais promis que tu ne recommencerais plus. Héroïne, mon Héroïne.
Tout cela est si tristement tragique et pathétique. Elle avait essayé 'Juste une fois'. Puis, de temps en temps, entre potes, aux fêtes. 'Ne t'inquiètes pas Cayden, c'est juste histoire de rigoler et de me sentir bien quelques heures' m'avait-elle dit.
Te sentir bien. Une bien grande expression, cela n'était que du bonheur artificiel. Tu n'as pas eu une vie facile, Ivy, je l'admets. Ta mère, ton père, l'éducation stricte et rigide qu'ils t'ont donnée, qui n'a servie qu'à te pousser à dépasser tes limites, à te surpasser. Toujours plus haut, toujours plus loin.
Impuissant, je te regarde, entre la vie et la mort, sur un lit d'hôpital.
Passivement, j'avais assisté à ta descente aux enfers, sans m'inquiéter.
Tu as l'air si naïve et fragile, aujourd'hui. Vulnérable, comme lorsque tu étais face à tes parents. Face à ceux qui ont fait de ta vie un enfer. Vulnérable, cela faisait longtemps que je n'avais pas lu cette expression sur ton visage. Je dois admettre, que ces derniers temps, tu avais beaucoup changé. Un effet de la drogue ? Je n'en ai aucune idée. Tu n'avais l'air plus satisfaite de rien, tu étais toujours en recherche de sensations extrêmes. Agressive, hargneuse. Mais toujours aussi attachante. Pourquoi maintenant ? Je ne veux plus avoir mal, Iv'. Moi non plus je n'ai pas eu une vie facile. Tu le sais. Me fais pas ça, je ne le supporterais pas. Tu étais celle qui me tenais la main, au bord du gouffre, alors que le vide et le néant m'appelaient. Tu étais celle qui croyait en moi, en mes capacités, une des rares. Moi aussi, je crois en toi. Je crois que tu vas survivre à cette épreuve, qu'elle te rendra que plus forte.
A mon étonnement, j'ai senti les larmes déferler sur ma joue. J'avais rompu la barrière entre mon cœur et mon cerveau. Je m'offrais à toi.
La peine et la peur, que j'avais retenues jusqu'à présent, vinrent obstruer tout autre sentiment. Tu vas me manquer Ivy. Putain ce que tu vas me manquer si ça tourne mal.
Je regrette, de ne t'avoir jamais exprimer clairement mes sentiments, de ne t'avoir d'avantage montrer combien je tenais à toi. Combien je tiens à toi. Je refuse le passé, pas lorsqu'il y a encore de l'espoir.
" _ Je t'aime Ivy. Si tu parts, je parts avec toi. "
Merci si vous avez eu le courage de tout lire ! Have fun =).